GOLD NOTE Valore 425 Plus – cellule Donatello Red & PH-5

Origine : Italie
Platine vinyle VALORE 425 Plus
Cellule phono MC DONATELLO Red
Préamplificateur phono PH-5

En 2022, le concepteur Italien GOLD NOTE a célébré ses 10 années d’existence. Depuis ses débuts, GOLD NOTE a placé la barre haut en proposant des produits de gamme élevée, sans compromis, assemblés à la main dans leur pays d’origine. GOLD NOTE, c’est avant tout l’amour du travail bien fait, mais aussi le fruit d’une recherche et d’un développement, ainsi que d’une sélection drastique des composants conduisant la marque à avoir désormais une renommée à l’international grandissante.

Si l’entreprise propose un éventail varié d’éléments audio, nous avons bien compris que le monde du vinyle est indéniablement, son « crédo ». Le monde du vinyle comprend tous les éléments indispensables à la lecture d’un disque noir (ou de couleur) : platines, cellules phonocaptrices et préamplificateurs phono.

Aussi, c’est avec un enthousiasme non dissimulé que j’ai souhaité explorer le monde du vinyle selon GOLD NOTE. Les tests portent sur la platine VALORE 425 Plus, la cellule MC DONATELLO Red, et le préamplificateur phono PH-5.

Sans prétendre que ces éléments soient totalement indissociables, il m’est apparu opportun de faire une analyse commune de ces trois produits à travers un banc d’essai unique, avec pour objectif de pouvoir parler d’un ensemble parfaitement cohérent.

Toutefois, afin d’avoir une vision un peu plus étendue de chacun de ces éléments, la platine et sa cellule ont été reliées au préamplificateur phono MOON 310 LP Mk2, et la platine REGA RP 8 et la cellule REGA Ania ont été reliées au préamplificateur.

Platine vinyle
Entraînement : par courroie
Vitesses : 33 ⅓  & 45 tours / minute ±0,1%
Pleurage & scintillement : 0,2%
Bruit de fond : -75 dB

 

La VALORE 425 Plus arbore un format traditionnel à la finition luxueuse et au design élégant. Pas de « touches » d’excentricité, mais une composition d’ensemble où chaque élément prend la place qui lui a été assignée avec une logique d’optimisation. Il s’agit d’une platine entièrement manuelle à entraînement par courroie sphérique rectifiée NBR faite de 70 fibres élastiques. Celle-ci prend place autour d’un large plateau de 2,2 centimètres d’épaisseur en élastomère, appelé aussi caoutchouc thermoplastique, et de la poulie du moteur.

Ce plateau prend directement place sur un axe de 6 centimètres de haut usiné avec une grande précision afin de fournir une rotation exempte de friction; l’objectif étant d’éviter toute forme de turbulence, perturbation et vibration d’ordre mécanique.

Le moteur synchrone de 12 Volts est hautement silencieux. Son couple élevé garantit un contrôle de haute précision sur la vitesse tout comme un niveau de friction et de vibration ultra bas. Il a été placé à l’opposé de la cellule phonocaptrice pour éviter toute forme de pollution. Les vitesses de 33⅓ et 45 tours par minutes sont contrôlées électroniquement et peuvent être soigneusement ajustées avec grande précision. La sélection s’effectue via le petit boîtier métallique de commande séparé. Il renferme la carte électronique de contrôle des vitesses.

Les deux ensemble mobiles (plateau et moteur) ainsi que le bras de lecture sont fixés sur un châssis en MDF de 3 centimètres d’épaisseur d’une finition irréprochable. Afin d’assurer un découplage optimal, ce socle à la rigidité éprouvée repose sur 3 cônes : deux à l’avant et un à l’arrière.

La pièce d’orfèvrerie est le bras droit en aluminium B-5.1 de 24,2 centimètres conçu et fabriqué à la main en Italie. D’une masse faible de 10 grammes, son  point crucial repose sur son pivot muni de micro roulements à bille usiné en Allemagne par la GRW, manufacturé exclusivement pour GOLD NOTE. Pour son câblage interne, le constructeur a choisi le fil de Litz blindé avec des conducteurs en cuivre OFC pur à 99,9999 %. Il se termine par un câble prisonnier dont les connecteurs RCA sont de belle qualité.

Ce bras est muni d’un double contrepoids permettant un ajustement précis pour tout type de cellules. Le réglage adopte un système d’anti-skating simple et efficace. Il est assuré par un contrepoids suspendu sur une potence à 5 niveaux de graduation – système qui, jadis, a fait ses preuves sur les platines THORENS de la « grande » époque.

Cellule phonocaptrice
Bobine mobile MC – haut niveau de sortie
Réponse en fréquence : 10 à 35 kHz
Séparation des canaux : 24 dB
Niveau de sortie : 1,8 mV
Impédance : 140 Ohms
Charge recommandée : 47 Kohms
Compliance : 12 × 10-6 cm / dyne
Force d’appui recommandée : 1,8 à 2,1 grammes

 

La cellule qui, pour ce banc d’essai, équipe la platine VALORE 425 Plus est le modèle à bobine mobile DONATELLO Red. Cette cellule de compliance élevée, d’un poids de 7 grammes dispose d’un corps sophistiqué en Duralumin massif usiné, conçu par ordinateur. Il se distingue par une parfaite résistance mécanique et un amortissement optimal limitant la formation de résonance ou de vibration.

Son diamant, développé en collaboration avec Adamant-Namiki,  a un profil particulier de type micro elliptique monté sur une tige en aluminium durci inséré dans un berceau spécial en titane destiné à conforter la rigidité de la structure. L’ensemble mobile est assemblé autour de bobines en cuivre et d’aimants en Salmarium – Cobalt.

Comme les autres modèles de cellules phono du constructeur, la DONATELLO Red possède de longs connecteurs à broches plaqués or conçus pour se connecter parfaitement avec les broches qui terminent les connecteurs internes du bras, réduisant la dispersion de l’énergie et améliorant la mise à la terre. Tout a été pensé dans les moindres détails pour garantir une musicalité qui vous permettra d’apprécier même les plus petits détails de vos précieuses galettes noires.

Cette cellule est un peu particulière dans la mesure où elle se distingue par son niveau de sortie relativement important pour une cellule à bobine mobile (1,8 mV). Le préamplificateur phono PH-5 du même constructeur laisse aisément la possibilité de « jouer » sur l’ensemble des paramètres afin d’ajuster finement les réglages de la cellule et obtenir une écoute équilibrée.

Préamplificateur phono MM – MC
Courbes d’égalisation : RIAA, Decca London, American Columbia
Réponse en fréquence : 20 Hz à 20kHz à ± 0,3 dB
Taux de distorsion : < 0,05% à 1kHz
Rapport signal / bruit : 89 dB
Réponse dynamique : 105 dB
Sensibilité d’entrée : 0,1 mV MC jusqu’à 1,0 mV MM
Impédance d’entrée : 10 Ω, 22 Ω, 47 Ω, 100 Ω, 220 Ω, 470 Ω, 1000 Ω, 22 kΩ, 47 kΩ
Gain MM : 40 dB
Gain MC : 60 dB avec 4 options [0dB, + 3dB, ± 6dB]
Capacitance : 220pF
Impédance de sortie : 50
Ω

 

Ce préamplificateur phono se présente sous la forme d’un boîtier compact (20 L x 8 H x 26 P centimètres) d’un poids plume de 1,2 kg. Le constructeur a mis un point d’honneur à élaborer un préamplificateur qui ne devait en rien sacrifier à la qualité de fabrication ni aux performances de ses ainés.

Il a été pensé avec le même objectif de pouvoir offrir la qualité et les performances qui font la renommée des modèles PH-10 et PH-1000, pour un prix plus abordable. Il est en outre doté de toutes les caractéristiques innovantes qui distinguent les produits de la marque.

Le PH-5 est pourvu d’une seule entrée RCA pour connecter à la fois les cellules phono MM et MC. Il se distingue par la sélection de courbes d’égalisation (3, disponibles aussi dans la version « Enhanced »), le réglage du gain et de la charge (de 10 Ω à 47 kΩ) pour une polyvalence et une flexibilité maximales, ce qui lui permet de couvrir une large étendue de cellules phonocaptrices.

Son originalité : une interface à écran tactile. L’ensemble des paramètres est facilement accessible et modifiable grâce à cet écran tactile couleur. Outre cette fonction innovante, l’accès aux différents paramètres est extrêmement intuitif. De surcroît, il est offert à l’utilisateur de régler n’importe quelle fonction en temps réel et sans interrompre la lecture audio.

L’intérieur du boîtier abrite l’électronique sur une seule carte, contrairement au modèle PH-10 où les éléments de gestion analogiques et numériques sont situés sur des cartes dédiées.

L’interface tactile est associée à un cœur entièrement analogique : le signal audio transite par des composants audio discrets. Le circuit compact est optimisé dans le but de réduire la trajet du signal et minimiser les éventuelles interférences. Chaque réglage sélectionné par l’écran tactile est en effet appliqué au signal audio par un dispositif de commutation assuré par une série de relais.

Le PH-5 ouvre la voie de la sélection directe depuis l’écran à la courbe d’égalisation la plus appropriée pour chaque disque vinyle : RIAA, Decca London ou American Columbia. Grâce à la technologie propriétaire inspirée de Georg Neumann (producteur du célèbre phono-graveur Neumann), chaque courbe est également disponible dans une version « Enhanced » qui permet d’étendre la réponse en fréquence jusqu’à 50 kHz, en augmentant la dynamique et l’impact de l’audio des performances lorsque cela est nécessaire.

Afin d’optimiser les performances du PH-5, le constructeur Italien l’a rendu compatible avec un bloc d’alimentation dédié, une alimentation externe ultra inductive qui permet à l’étage phono d’exprimer tout son potentiel, en restituant le son du vinyle avec un réalisme, une tridimensionnalité et une précision extrêmes, déjà fort élevées dans la version analysée.

Enfin, le circuit s’appuie sur une typologie symétrique qui explique la présence de fiches de sorties au standard XLR doublées par les traditionnelles fiches RCA de haute qualité directement boulonnées sur le châssis et isolées de celui-ci.

Je remercie Alchemy of Sound et Actual HIFI d’avoir mis cet ensemble à ma disposition pour une durée de 3 mois me permettant d’en faire un examen le plus exhaustif possible et de vous faire partager mes impressions au travers ce banc d’essai.

Ecoute et impressions  :

Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec les éléments suivants :

– Préamplificateur YBA Classic 3 Delta & bloc de puissance YBA 3 Delta / double transformateur 2 x 400 VA
Accessoire : brosse dépoussiérage / antistatique ANALOG Relax AR-ASAB1
– Enceintes acoustiques PEL Kantor
– Amplificateur casque REGA Ear & casque AUDIO-TECHNICA ATH-A2000Z
– Câbles de modulation pré phono PURIST AUDIO DESIGN Jade Diamond, VAN DEN HUL the Orchid, YBA Glass
– Câbles HP YBA Diamond

Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur de tête FURUTECH G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Alpha, Celesta & Eterna.

Vinyles sélectionnés : I Cover the Waterfront  ~ Art Tatum – Jean-Sébastien Bach : œuvres pour grandes orgues ~ Marie-Claire Alain« Va où le vent te mène » ~ Angelo Branduardi  – Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield – Soul Bossa Nova ~ Quincy Jones – Gwendal volume 4 – Ted Heath Salutes Benny Goodman – Les 4 Saisons » ~ Antonio Vivaldi : Renaud Capuçon et l’Orchestre De Chambre de Lausanne – Nameless ~ Dominique Fils-Aimé La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Barry Lyndon ~ bande originale du film – All Time Favorite Melodies of Japan – The Secret of Climbing ~ Stephen Fearing (édition Rega) – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3,4, 5 et 6 de Jean-Sébastien Bach ~ The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten – Workshop & Down Home ~ Chet Atkins – Breakfast at Tiffany’s ~ Henri Mancini – A mémorial for Glenn Miller : the original members – « Jalousie » ~ Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli – The Complete ~ Mike Oldfield – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Contrastes par Pachacamac – Toccata & Fugue en Ré mineur de Jean-Sébastien Bach ~ Direction Tutti Camarata & Kingsway Symphony Orchestra – Shadow Hunter ~ Davy Spillane – Crucifixus ~ Jean-Christian Michel – Le Vaisseau de Pierre ~ Tri Yann – Concertos pour guitare & pour mandoline ~ Direction Paul Kuentz – Quiet Nights ~ Diana Krall, etc…

Philosophie musicale & esthétique sonore

Fort de ce descriptif, je vous invite à m’emboîter le pas pour un périple musical qui commence ici. Alors, suivez pas à pas le guide. Une fois les réglages d’usage effectués, en compagnie de cette « composition » purement analogique, l’affaire est simple : vous placez le disque sur le plateau de la platine, vous lancez la lecture et vous vous laissez bercer par les douces saveurs de vos meilleurs pressages vinyles, sans vous poser de questions. GOLD NOTE vous convie à une ballade musicale qui risquerait bien de vous faire tourner la tête et voici pourquoi

 Registres aigu & médium

« Jalousie » ~ Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli

Je peux dire qu’avec ce duo Yehudi Menuhin / Stéphane Grappelli, la longue série d’écoute démarre « fort ». J’ai même eu le sentiment que c’était le soleil qui entrait dans ma pièce d’écoute.  Il est vrai que ce triptyque signé GOLD NOTE a ce premier mérite de mettre l’auditeur à  son aise et de le plonger sans détours dans l’univers musical qu’il affectionne.

Tout commence par la teinte de chaque violon et leur faculté respective à se hisser hardiment vers le haut du spectre avec une facilité déconcertante. Monter haut dans les fréquences ne signifie pas pour autant délivrer une sonorité acide. Et c’est même le contraire qui se produit. Chez GOLD NOTE, on sait concilier haute résolution et douceur. Le violon respectif de chacun des maîtres de séant « officie » avec une kyrielle de couleurs variées dans le milieu et le haut du spectre. A aucun moment, je n’ai relevé une note plus haute que l’autre. Le filé est toujours soyeux et la définition impeccablement reproduite. On ne peut que s’incliner devant le magnifique timbrage qui nous est présentée.

La musique se déploie en un panel de couleurs multiples et variées. Ces violons à la formulation exaltée s’expriment avec une verve incroyable. La sensation d’authenticité prend une signification accentuée par le contact de l’archet sur les cordes de chacun de ces violons. Il faut reconnaître que le talent respectif de chacun de ces deux artistes, que rien ne prédestinait à se réunir, se résumerait à peu de choses, si le système accusait des limites. Assurément, ça n’est pas le cas.

En outre, les fréquences les plus ascensionnelles sont permises grâce au silence absolu de fonctionnement de ce système GOLD NOTE. Aucun souffle résiduel n’est à relever ce qui tend à prouver que chaque élément a été murement mis au point pour procurer la magie que seul le disque vinyle apporte. De surcroît, le détourage des violons, la précision des coups de cymbale sont les garants d’une écoute « décomplexée » et surtout d’une excellente justesse.

Sens de la modulation

• Les 4 Saisons ~ Antonio Vivaldi : Renaud Capuçon et l’Orchestre De Chambre de Lausanne

En compagnie de cet excellent pressage, je puis vous avouer avoir passé des moments délicieux avec l’œuvre de Vivaldi revisitée par Renaud Capuçon. Les 4 Saisons d’Antonio Vivaldi nous sont offertes sous un jour nouveau. Bien sûr, le violoniste virtuose et l’orchestre qu’il dirige également prennent une part importante dans « l’ardeur » qui les anime.  Cependant, lorsque je dis que cette page de la grande musique s’affiche sous un jour nouveau, son sens artistique a signification réellement intense avec l’ensemble GOLD NOTE.

Pour tout dire, il se passe quelque chose de très insolite dans la pièce d’écoute. Les notes de musique semblent danser, s’envoler librement sous vos yeux (et vos oreilles). Nous y décelons une succession de nuances, doublée d’une diversité d’intonations qui s’enchevêtrent harmonieusement. A l’évidence, Antonio VIVALDI et GOLD NOTE ont beaucoup de points en communs. Plus que tout, les mélomanes et amateurs du genre reconnaîtront un sens prononcé de la modulation. On la ressent aussi bien sur le violon soliste que sur l’ensemble des autres concertistes qui composent l’Orchestre de Chambre de Lausanne.

Il sera impossible de passer à côté de multiples variations. Qu’il s’agisse des vibratos appliqués par le violoniste lorsque ce dernier plaque habillement ses accords sur le manche de son instrument, ou de l’ensemble des autres instruments à cordes, nous assistons à une successions d’évènements en tous genres qui se succèdent avec une souplesse simplement renversante.

Et puis, le déroulé de la partition démontre que cet ensemble, dont le « centre névralgique » est assurément le préamplificateur PH-5, se comporte avec une fluidité remarquable, tout à fait dans l’esprit de l’analogique. Il n’y a pas une note plus haute que l’autre, pas un accroc ne vient entacher la fascination d’une l’écoute tout en souplesse qui sied à ce répertoire riche à tous points de vue.

• I Cover the Waterfront  ~ Art Tatum (édition originale 1956 Capitol)

Qu’est-ce que l’on sent bien et même confiance avec cet enregistrement original qui date pourtant de 1956 que l’on doit au talentueux pianiste Art Tatum.

Grâce au trio GOLD NOTE, cet enregistrement n’a finalement pas pris une seule ride. Son écoute laisse transparaître l’agilité de l’interprète. On se délecte à l’écoute de ces quelques « pièces » jazz à l’aspect mélodieux. Le jeu de piano est habillement restitué. Toute la verve que l’on doit à Art Tatum ressort de façon enjouée. Une grande dose de « vérité » vient s’ajouter à ces divines interprétations, rendant l’écoute toujours plus captivante.

Nous sentons parfaitement la maîtrise avec laquelle le pianiste « appréhende » son instrument. D’autres systèmes analogiques ont trop tendance à simplifier cet aspect. Cette aisance dans le doigté est immédiatement reconnaissable. Les notes se détachent méticuleusement les unes des autres, et même si le tempo est parfois rapide, voir complexe, la restitution exhorte en permanence un flux d’informations intelligibles et superbement modulées.

Transparence analyse

• La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua

La transparence qui se caractérise ici se présente sous les meilleurs auspices. On peut immédiatement dire que l’écoute se matérialise par un réel esprit d’ouverture. L’ensemble GOLD NOTE se focalise sur l’analyse de la gravure avec comme objectif de respecter la justesse des informations qui y sont consignées.

L’écoute de la Folia de la Spagna par Gregorio Paniagua nous donne un excellent éclairage sur le contenu riche de cette suite de pièces aux couleurs à la fois chatoyantes et étincelantes. La clavecin prend des teintes tantôt mattes, tantôt brillantes avec un piqué délicieux. Le jeu se montre délicat et totalement dépourvu de traces de pollution. Le préamplificateur travaille dans un silence de fonctionnement absolu : cela a pour conséquence de lever le voile sur l’ensemble des teintes.

Ce cocktail de couleurs variées s’apprécie également au niveau des percussions en tous genres qui amènent, de surcroît, ce côté pétillant qui n’appartient qu’aux appareils de gamme supérieure. L’écoute révèle une éloquence pour le moins singulière. Aussi, lorsqu’il s’agit d’extraire la « fine particule » des bons pressages comme celui-ci, la platine vinyle et sa cellule accompagnées de ce préamplificateur phono sont au rendez-vous prouvant une « disponibilité » de tous les instants.

Au fil des écoutes, nous allons de surprises en surprises. Quelle finesse de la part de la flûte baroque, de consonance à la fois douce, précise et boisée. Les connaisseurs d’instruments anciens et aficionados de ce répertoire, « succomberont » au son du cromorne à la texture sonore « pigmentée» . Le violon et la viole de gambe sont reproduits avec un grain et une netteté inégalés. Décidément, ce trio GOLD NOTE a un don inné pour vous proposer un programme musical d’une beauté sidérante.

Registre grave

• Ainsi parla Zarathoustra : Richard Strauss ~ Zubin Mehta & The Los Angeles Philharmonic Orchestra

Tout commence par l’introduction de l’ouverture aux grandes orgues d’Ainsi parla Zarathoustra de Richard Strauss. Alors là : chapeau bas ! Nous assistons à quelque chose de grandiose, inattendue même de la part d’un pressage vinyle. Ce support n’a d’ailleurs rien à envier à la ou les version(s) CD que j’utilise par ailleurs dans d’autres tests.

Cette ouverture se montre royale, puissante, surtout si l’on considère la seule prestation des grandes orgues. Le vinyle n’a pas fini d’en remontrer aux éditions numériques. Si l’on introduit dans la chaîne musicale le préamplificateur phono, la platine et la cellule GOLD NOTE, nous sommes assurés d’obtenir un registre grave qui descend réellement bas, et même à profondeurs abyssales imposées par l’instrument de musique. Il est plutôt intéressant de relever jusqu’à quel « niveau » il est possible d’aller sur ce registre à partir  d’un pressage. Le « message » n’apparaît jamais écourté. Outre la profondeur attendue, les « nappes » reflètent parfaitement une étendue quasiment infinie vers le bas du spectre.

Le constat est semblable lorsque les coups de timbales viennent ponctuer la phrase musicale. Le roulement de ces percussions se manifeste par une consistance non dissimulée et fascinante. L’orgue et l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles investissent votre pièce d’écoute sans confusion. Le rugissement de l’ensemble est stupéfiant. Il semble inaltérable au point d’en oublier une écoute analogique, qui, pourtant, sur le papier possède des propriétés inférieures à celles des formats dématérialisés haute définition.

• Nameless ~ Dominique Fils-Aimé (30 cm / 45 tr/m)

C’est sans prévenir qu’un soir, Dominique Fils-Aimé s’est invitée chez moi. Elle est venue m’offrir tout son talent, sa voix chaleureuse avec des intonations qui montent haut et descendent quelques fois assez bas. Mais ce que l’on retiendra, c’est aussi le jeu de contrebasse d’une « robustesse » à toutes épreuves. Si l’interprète assure une présence affirmée dans la pièce d’écoute, les autres instruments, dont la contrebasse, ne passent pas non plus inaperçus.

Animée par une sonorité exquise, cette contrebasse « rayonne » par sa restitution organique, bien matérialisée et sa profondeur étonnante. Nous distinguons distinctement les vibrations de chaque corde, amplifiées par une table d’harmonie aux dimensions bien proportionnées. Et puis, il y a l’adresse du contrebassiste qui joue avec une virtuosité extraordinaire. Quelle satisfaction de pouvoir suivre la ligne mélodique, la façon dont le musicien plaque ses accords, fait glisser ses doigts sur la touche de l’instrument afin de modifier la longueur de la corde vibrante et, de fait, la hauteur des sons émis. L’écoute frise parfois l’exubérance, par cette manière de pincer et d’effleurer chaque corde pour en tirer toute la substance attendue. Aucune bavure ou forme d’approximation ne vienne remettre en question les qualités d’analyse de ce combo analogique GOLD NOTE absolument bluffant.

Dynamique – réactivité – rigueur

• The Complete ~ Mike Oldfield

Cet « attelage » signé GOLD NOTE a un sens du rythme prononcé. J’irais même jusqu’à dire qu’il peut, sur ce point, en remontrer à certaines sources numériques – Dac – lecteurs réseau – lecteurs CD / SACD.

Pris individuellement, chaque phrase a cette faculté innée de délivrer une reproduction vive, pourvue d’une grande rapidité d’exécution. Qu’il s’agisse des extraits les plus toniques tirés de cette compilation de Mike Oldfield ou d’autres répertoire, on ne sera jamais déçu par le potentiel dynamique qui anime la platine, sa cellule et le préamplificateur phono.

Attention à ne pas faire d’amalgames, ici la musicalité ne dévie jamais vers quelque chose de trop démonstratif. GOLD NOTE s’applique à « faire dans la dentelle » lorsque la situation l’exige, notamment sur des thèmes plus calmes. Écouter les extraits les plus rythmés m’ont fait l’effet d’une boisson énergisante. Les coups de batterie, les solos de guitares électriques ou acoustiques, la basse donnent le sentiment que tout est parfaitement contrôlé.

Les enchainements et les brusques changements d’intensité sont maîtrisés. Ils sont domptés sans qu’aucune anicroche ne vienne perturber le déroulé musical, et ne se solde, comme quelque fois cela arrive, par une sorte de bouillie de laquelle on arriverait plus ou moins à discerner la formulation respective des instruments de celle de la partie vocale. Vous l’aurez compris, la platine, sa cellule et le préamplificateur phono fonctionnent avec une rigueur et un discernement infaillibles.

Cette conduite saine donne l’envie d’enchaîner sur des répertoires musicaux « endiablés »,  de pousser également un peu le volume sonore pour profiter pleinement des capacités dynamiques qui nous sont offertes et de les écouter sereinement, sans stress. Il est vrai qu’avec des répertoires vivaces, il en résulte un splendide panache qui fait réellement la force et l’originalité ce trio GOLD NOTE.

Scène & espace sonore

Contrastes par Pachacamac

Si la notion d’espace sonore est le critère principal qui vous tient à cœur lorsque vous écoutez un disque vinyle, alors soyez rassurés. GOLD NOTE s’est penché sur ce sujet avec un sérieux qu’il serait déplacé de critiquer. J’ai sélectionné ce rare disque vinyle « Contrastes » pour sa prise de son et son pressage soigneusement réalisés, qui mettent distinctement en valeur le talent et les instruments de musique des quatre musiciens qui composent ce groupe.

La reproduction adopte une posture holographique remarquable, qui n’a d’ailleurs rien à envier à celle d’un support numérique. Pour tout dire, elle dépasse même mes attentes. Si l’étendue de la scène sonore est, n’ayant pas peur des mots, phénoménale, elle apparaît extrêmement bien structurée. On relève l’emplacement précis de chaque musicien au sein de l’espace sonore. La musique s’installe spontanément dans la pièce d’écoute, sans contrainte, sans barrières subjectives. Le déroulement des phrases musicales se traduit par une reproduction aérée, que je qualifierai volontiers d’immersive. La profondeur de champ est une composante qui donne énormément de crédit aux dimensions de cet espace sonore. Nous décelons de superbes reliefs – ceux-ci valorisent l’expression des instruments de musique.

Un nombre infini de détails démontre cette propension à tendre vers une restitution « haute en couleurs », riche en contenu. La notion d’ouverture prend ici un véritable sens. Il émane de cette écoute un sentiment de renouveau, de « fraîcheur » démontrant que le disque vinyle a toujours beaucoup de choses à nous apporter, dont ce facteur « présentiel » des intervenants que cet ensemble GOLD NOTE s’applique, sans limites, à nous communique. Justement, cette bouffée d’oxygène est un élément clef qui donne un sens à la musique en général.

Séquence émotion qualités d’expression

Jean-Sébastien Bach : œuvres pour grandes orgues ~ Marie-Claire Alain

Jean-Sébastien Bach et ses œuvres pour grandes orgues vu par GOLD NOTE, est véritable cadeau pour l’audiophile comme pour le mélomane.

De la grande musique, me direz-vous ? Certes, mais pas exclusivement. GOLD NOTE nous apprend que la magie de la musique ne repose pas seulement que sur la prise de son, la qualité du pressage, ou le talent des interprètes. Le ressenti se résumerait à peu de chose, si les éléments en charge de véhiculer les signaux n’étaient pas à la hauteur d’un répertoire sensationnel.

Aussi, c’est en compagnie de ce trio GOLD NOTE que Marie-Claire Alain vous emmène dans le monde des compostions pour  orgue de Jean-Sébastien Bach. Portant bien campé dans votre fauteuil d’écoute, je vous assure que vous allez vous envoler  au paradis musical, tant l’expression est assurée. Par définition, l’orgue est un instrument complexe à reproduire. Les multiples facettes qu’il peut revêtir sont reproduites de manière détachée. Les notes s’échappent des tuyaux de l’orgue avec une liberté infinie et une foule de tonalités qui vous procure ce frisson ultime de satisfaction.

Pas de coquetteries, ou au contraire « d’à peu près »,  la reproduction se déploie de manière franche, naturelle, bouillonnante. Progressivement, nous prenons conscience du sens profond que peut prendre la mélodie avec tout ce que cela induit de la part des compositions de Bach. Ce chapelet de notes, d’harmoniques, de respirations se succédant, viennent purifier en quelque sorte l’espace musical au point d’en oublier totalement le système audio.

Franchement, je me suis laissé totalement prendre au jeu de cette séquence écoute prodigieuse. Si la platine et sa cellule font un travail qualitatif, le préamplificateur phono PH-5 constitue l’alpha et l’oméga d’un système bien pensé. L’ensemble va chercher en profondeur l’intégralité du contenu de la gravure et s’applique à de prendre le pouls du prestigieux instrument de musique. Cela se traduit par un panache hors normes et une belle limpidité qui conduit à assurer une musicalité à couper le souffle.

• All Time Favorite Melodies of Japan

L’art du Koto ne serait rien si vous ne disposiez pas d’un équipement permettant de goûter aux joies d’une écoute qui capte l’attention. Justement, les produits GOLD NOTE ont cette caractéristique de faire vivre et cultiver l’art musical. L’équipement analogique a réellement cette faculté de reproduire ces mélodies avec une fidélité confondante. La beauté du timbrage du Koto, des instruments traditionnels et plus classiques donnent le sentiment d’une musique qui respire, qui a une âme.

Chaque mélodie vous berce de son doux message, apparaissant comme purifié. Il y a un côté chantant que l’on ne rencontre finalement pas si souvent. Les lignes mélodiques de chaque instrument sont superbement bien dessinées. On décèle aisément le surcroît d’informations qui s’approche au plus près d’une écoute en « live » où les interprètes et leurs instruments respectifs incarnent un réalisme bluffant. Cette vraisemblance repose notamment sur les harmoniques qui émane du Koto mais aussi des percussions qui apportent du piment à cette musique diablement expressive, riche de ces nombreuse facettes acoustiques et artistiques.

Je dois même reconnaître que, dans ce contexte, la notion de plaisir fut, pour moi, illimitée. Et pour cause, la consonance me fait penser à ce don unique d’un orfèvre qui mettrait à notre disposition son art de la sculpture au seul service de la musique. Il émane de cette écoute une impression de bien-être incomparable ; celui-là même qui procure ces petits frissons de bonheur qui touchent un auditeur sensible au charme de la musique vivante.

Quiet Nights ~ Diana Krall

A l’écoute de Quiet Nights, nous touchons au but : une écoute communicative et « détendue », remplie de chaleur humaine. Celle-ci correspond d’ailleurs fort bien au répertoire proposée par Diana Krall et cette série de thèmes latino-américains. Le vocal est toujours « délié » : il vous transporte dans un univers musical bienfaiteur pour le moral. Les phrases musicales s’égrènent avec une série d’enchainements d’une sublime « légèreté ».

Si l’artiste manifeste sa présence dans la pièce d’écoute, ce n’est nullement au détriment de la petite formation orchestrale qui l’accompagne; celle-ci semble d’ailleurs l’envelopper dans une sorte d’écrin qui met en lumière un phrasé d’une somptueuse « sincérité ». Les reprises de son souffle démontrent que système GOLD NOTE tient à nous faire profiter au maximum de cette gravure. On goûtera sans modération aux petits détails qui font la différence tels que les fins coups de cymbales, le frottement du ballet sur la peau de la caisse claire qui soutient le tempo, tout comme les frets de guitare acoustique qui « frétillent » aux changements d’accords.

Les nappes de violons contribuent à rendre l’écoute majestueuse. Elles renforcent l’emprunte onctueuse de ce disque. Aucune « lourdeur » ne vient entacher la libre expression de cette suite de thèmes au tempérament enjoué. De la même façon, pas la moindre trace de stridence ne vient perturber l’auditeur qui souhaite simplement écouter sereinement la musique, sans se poser de questions sur la manière dont il va percevoir les sons.

Sans pour autant proposer une écoute « monitor », il est assez surprenant de découvrir les réverbérations des lieux de l’enregistrement, le travail de l’ingénieur du son, ainsi que le positionnement de chaque instrumentiste au sein de l’espace sonore. Un beau tour de force signé GOLD NOTE.

Conclusion :

Avec cet ensemble platine / cellule / préamplificateur phono, GOLD NOTE nous fait bénéficier d’une musicalité d’une sublime (rare ?) cohérence, d’un fruité et d’une richesse inoubliables. Le privilège de cette écoute « transcendante » passe par l’utilisation du préamplificateur phono PH-5. Ce préamplificateur constitue le « fil d’Ariane » de ce trio performant et diablement musical.

N’oublions pas que la platine et la cellule apportent une contribution significative à la grande qualité de la reproduction musicale d’ensemble. Tous les « ingrédients » sont réunis pour un rendez-vous de grande classe qui apporte des moments d’intense bonheur et ce sentiment de vous envoler vers le paradis musical. Vous en aviez rêvé ? GOLD NOTE l’a fait !

 

 

Prix de la platine : 1790 € (06/2023)
Prix de la cellule : 850 €
Prix du préampli : 890 €

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