The Name fait partie du début du catalogue pléthorique de câbles VAN DEN HUL. Cela n’en fait pas pour autant un câble de bas de gamme. Très bien conçu et remarquablement réalisé, ce modèle concentre un savoir faire de plus de 25 ans. Son conducteur central en cuivre OFC est recouvert d’argent. Une jolie gaine Hulliflex couleur sable et une technique spéciale de liaison aux connecteurs complète ce câble de modulation 75 ohms. 0,95 mm2.
Blindage écran : Feuille aluminium Diamètre extérieur : 7,3 mm Résistance (20°C) : âme : 1,87 ohm/100m : écran : 0,95 ohm/100m Capacité: 59 pF/m Impédance : 75 ohms.
On félicitera le concepteur pour l’attention portée aux connecteurs RCA d’origine Van Den Hul en bronze phosphoré plaqué or pour la masse, et en cuivre plaqué or pour le pin central, l’isolation étant en téflon.
Ce câble a été utilisé avec l’ensemble YBA Ligne 3 Classic Delta DT, l’amplificateur intégré TOSCA AT 5, le lecteur YBA CD 3 Classic Player, enceintes Pierre Etienne LEON Kantor, et MISSION M71.
CD utilisés : The Singing Clarinet par Giora Feidman – Doubles Jeux par Laurent Korcia – Chambre avec Vue par Henri Salvador – Quiet Nights par Diana Krall – Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Tri Yann – Ramadou / Générations – Omar Faruk Tekbiletk – Take Five par Quincy Jones.
Autant le signaler en préambule, The Name créé la surprise ! Petit par son prix, mais grand par ses capacités à gérer sans failles les signaux électriques, voici un début de gamme qui promet beaucoup. Dans cette gamme de tarifs, la concurrence nous inonde le plus souvent de produits basiques, et seuls quelques concepteurs arrivent à trouver un compromis satisfaisant, et The Name fait parti de ces exceptions.
Si la restitution générale fait preuve de douceur, il ne faut pas en déduire que The Name simplifie le message musical, ou aurait tendance à masquer des détails. Ce câble va déjà très loin sur tous les paramètres musicaux, et les fondamentaux sont largement préservés.
Tout d’abord, The Name permet aux systèmes audio de s’exprimer librement, sans contraintes ou tassements. La dynamique n’est pas affectée d’une quelconque forme d’atrophie. La scène sonore se singularise par une ampleur généreuse. L’étagement des plans est peut-être moins marqué qu’avec des câbles de prix sensiblement plus élevés, mais chaque interprète prend sa place au sein de la scène sonore de manière organisée et structurée.
L’un des points fort de ce câble, repose sur sa faculté à descendre très bas dans le registre grave, lequel se singularise par une excellente assise, sans toutefois bouleverser l’équilibre général : quelle satisfaction d’entendre la contrebasse et le poids des notes de piano sur l’extrait Valéria par le Modern Jazz Quartet.
Le registre aigu, quant à lui, ne file pas spécialement haut, mais qu’importe, sa finesse et une forme d’élégance sauront mettre en lumière l’ensemble des fréquences audibles par l’oreille humaine, et contribuer à émettre une musicalité riche avec une palette de timbres variée.
Dans un autre registre, on appréciera la finesse et le grain du ou des violons, et c’est un véritable plaisir que d’écouter le filé soyeux du violon de Laurent Korcia, lorsque l’artiste se met à faire vibrer son archet sur les cordes de son instrument : avec Minor Waltz, on assiste à un beau moment d’émotion !
Une forme de velouté a été appréciée à l’écoute de Take Five par Quincy Jones, The Singing Clarinet par Giora Feidman, et Chambre avec Vue par Henri Salvador. Les cuivres sont restitués avec une onctuosité et une petite rondeur qui contribuent à gommer toute forme d’agressivité inhérente à un enregistrement ancien ou trop aseptisé. Le détourage des instruments est très proprement « réalisé », comme cela s’est entendu au niveau des frappes de cymbales et diverses percussions.
Une attention particulière a été portée aux vocaux : quel bonheur d’entendre la voix sensuelle d’Henri Salvador s’exprimer avec cette présence naturelle, cette légèreté, et ce brin d’émotion à la saveur toute particulière qui retient l’attention. J’ai ressenti les mêmes impressions de chaleur humaine sur différents thèmes du CD Ramadou / Générations de Tri Yann, et Quiet Nights par Diana Krall.
L’idée n’est pas d’effectuer ici une comparaison avec d’autres câbles; il n’empêche que The Name s’avère plus « complet », plus cohérent et plus linéaire que le QED QPerformance 2, et qu’il offre une transparence assez proche de celle d’un ESPRIT Linéa 6 OB. Je préconise ce câble avec des systèmes neutres et chantant. En outre, il sera le bienvenu au sein d’un système quelque peu introverti à qui il redonnera des couleurs plaisantes et variées, et il sera sans aucun doute, apprécié avec des systèmes dont certains éléments ont une tendance à générer une forme d’acidité, un aspect décharné, ou un registre aigu un peu trop insistant. En revanche, je déconseille ce câble avec des éléments qui traduisent une restitution » bouchée « . Le sens du câble est à respecter.
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