La dernière création de Pierre-Étienne LÉON est loin d’être un « Caprice »
Enceintes CAPRICE
Si l’été 2020 a été marqué par un évènement majeur avec la sortie de la colonne TOSCANE, nous étions loin de nous douter que Pierre-Etienne LÉON travaillait déjà sur un autre projet.
Ce projet d’envergure se concrétise aujourd’hui avec la nouvelle colonne CAPRICE. Cette colonne prend la succession de l’ALYCASTRE , au catalogue depuis 2012, et dont vous pourrez lire ou relire le banc d’essai ici.
Présentée dans nos colonnes en avant-première, la CAPRICE n’est pas une évolution de l’ALYCASTRE. C’est bien un tout nouveau modèle qui s’inspire de l’ALYCASTRE dont elle conserve le charme et la nature de base.
Cette nouvelle colonne est une deux voies / trois haut-parleurs à charge bass-reflex. Si les haut-parleurs grave / médium sont assez similaires à ceux de l’ALYCASTRE, le tweeter est entièrement nouveau,le câblage et le filtrage également.
Les haut-parleurs sont d’origine SEAS mais ont subit des modifications pour s’adapter à la nouvelle configuration de l’enceinte.
Le tweeter est équipé d’une membrane non résonante en fibres et soie imprégnée couplée à une suspension dont la forme et les dimensions permettent de générer une pression acoustique importante.
Le champ magnétique développé par l’aimant en néodyme est très puissant, la pièce polaire possède une forme en T. Le noyau équipé d’une double bague en cuivre assure une inductance absolument minimale de la bobine mobile. Ce principe diminue de façon très sensible la distorsion harmonique dans les hautes fréquences, et autorise une réponse en fréquence très étendue, avec une extinction en pente douce en fin de bande, sans rupture brutale d’énergie.
Sa structure est constituée d’une face avant en deux pièces d’aluminium intégrant un système de découplage mécanique afin de réduire les phénomènes d’intermodulation mécanique. Une amorce de pavillon en élastomère contribue à la très bonne dispersion des fréquences élevées et évite les résonances de surface. Une double chambre de compression accordée est située à l’arrière du haut-parleur afin de réguler le comportement en impulsion.
Les haut-parleurs médium / grave de 18 centimètres de diamètre utilisent une membrane en polypropylène / carbone tissée. Cette structure de membrane possède un amortissement interne excellent. Le noyau est pourvu d’une bague en cuivre qui abaisse la distorsion d’intermodulation. L’ogive centrale augmente la diffraction et minimise les effets de compression, et les résonances de fond de cône. La bobine mobile, d’un diamètre de 39 mm, et son circuit magnétique haute intensité monté sur un châssis en alliage amagnétique rigide complètent la structure de ces haut-parleurs.
La disposition particulière des haut-parleurs nommée « Contrôle symétrique de la phase », permet d’obtenir une image stéréophonique précise, stable et profonde.
Le filtre déphasage minimum, de type couplage direct entièrement câblé en l’air est lui aussi inédit. Il permet d’obtenir impédance régulière sans altération de signal. Ses composants associent de nouvelles selfs à air en feuillard de cuivre de très haute pureté avec diélectrique en fibre d’ abaca et imprégnation en résine viscoplastique origine MUNDORF.
La fréquence relai du filtre est située à 2800 Hz avec des pentes de 12 dB par octave plus un filtrage mécano-acoustique progressif pour les deux haut-parleurs médium/grave.
Par ailleurs le concepteur a choisi différents condensateurs d’origine MUNDORF, entre autres, en cuivre / papier / polypropylène / huile. Le choix des résistances de précision à très faible tolérance s’est porté sur des modèles à film montés sur dissipateurs thermiques (tolérance – de 1%).
Les liaisons internes sont réalisées avec des câbles en cuivre OCC et cuivre/argent sous gaine PTFE. Les connecteurs en cuivre d’une grande pureté peuvent recevoir bananes ou fourches.
Fine et élancée, l’ébénisterie est entièrement réalisée en France en MDF haute densité de 25 millimètres d’épaisseur avec placage en merisier sur les deux faces de chaque panneau afin d’éviter toute déformation.
L’ébénisterie repose sur deux bases en MDF très haute densité dont la forme est dictée par des critères mécaniques précis. La base arrière repose sur deux cônes et la base avant sur un seul cône qui joue le rôle de point d’écoulement principal (terre mécanique).
Ce principe appelé Point Majeur™ permet un bon écoulement des vibrations, en minimisant les retours vers l’enceinte. Sous le socle avant, viennent s’ajouter deux autres pointes complémentaires anti basculement qui ne sont pas en contact avec le sol.
CAPRICE utilise le principe de charge acoustique Cross-Flow™ utilisé dans de nombreux modèles de la marque depuis quelques années. Ce système est composé de deux cavités couplées acoustiquement (avec parois non parallèles et renforts internes), créant une régulation du flux d’ondes à l’intérieur de l’enceinte, tout en contrôlant les pressions de part et d’autre des membranes. Ce principe jugule les effets d’ondes stationnaires, évitant toute coloration indésirable. De plus, l’accord rigoureux de ces deux cavités autorise une réponse très étendue dans le registre grave, avec beaucoup de lisibilité, la réponse en fréquence est linéaire et très étendue, et quasi invariante en dehors de l’axe des enceintes. L’évent situé à l’arrière, en bas du coffret, finalise les accords de ces volumes.
Caractéristiques techniques :
– Sensibilité 90 dB 2.83 volts/1m
– Puissance admissible 130 Watts,
– Réponse en fréquence 30 Hz à 28 KHz,
– Impédance minimale 4 ohms,
– Technologie Cross-Flow, Point majeur,
– Dimensions H 124 x P 37.5 x L 21 cm,
– Poids 38 Kg.
Voici une nouvelle ère qui débute pour cette enceinte acoustique commercialisée à 8000 € la paire.
Lionel Schmitt
(D’après les informations fournies par le constructeur)
Site du constructeur :
http://pe-leon.com/